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à vous deux


allô. ça fait longtemps, mais je vous ai pas oubliés. j'ai manqué de mots. pour une des premières fois, je n'ai pas pu trouver les bons. parce qu'il a continué de détruire ce qui était déjà en ruine. le bonheur fragile que j'ai mis du temps à concevoir s'est envolé tel un paquet de feuille mortes. c'est de leur faute. cette fois, ils sont deux.

cet havre de paix, c'est tout ce qu'il me reste. cet endroit loin de tout ce qui fait mal et plus proche de quelque chose qui s'apparente au bonheur. pas loin de Chicout ou Laterrière, y'a la Baie. pis maudit qu'est belle. c'est là que je guéris le mieux. l'odeur, la nature, l'eau. un jour je vais vivre là-bas. tout y est mieux et moins douloureux. les gens sont plus humains et moins animals.

ce jeudi soir là, je suis partie en soirée de la grande métropole grise qu'est Montréal pour venir y recoller les morceaux de mon coeur en miettes. l'aide que j'avais tant besoin se trouvait là. la voix du vent salé de la mer et les caresses des montagnes qui me font penser aux tiennes. c'est la plus heureuse union entre le béton et les forêts. une baie qui apaise les cœurs brisés. c'est beau. pis triste, mais magnifiquement triste. juste avant que je parte il m'avait dit de belles choses, qu'il nous voulait de nouveau ensemble. mais il voulait le faire officiellement et pas à travers son écran.

il n'a pas tenu deux jours. pendant que j'étais loin, ils en ont profité. et c'est ça.

je voulais aller près de l'eau salée de la Baie pour me guérir, être sûre que j'allais mieux. j'allais bien jusqu'à ce que je remette les pieds dans cette ville misérable et sans odeur d'océan salé.

ils me l'ont annoncé comme s'ils étaient des enfants qui avouent avoir brisé un vase qui coûte cher; les yeux rivés sur leurs pieds et en parlant tout bas. je croyais qu'il m'aimait et je croyais que je pouvais compter sur elle. peut-être que non finalement parce que tu ne fais pas mal à ceux que tu aimes

cher toi,

reconnais-toi. sens toi visé. parce que je vais te dire tout ce que je n'ai jamais eu le courage de t'avouer.

ne vois-tu pas que tu m'as détruite? n'as tu toujours pas compris que je ne suis plus à toi et que je te supplie d'arrêter? arrête de jouer avec moi. me parler comme si tu ne m'avais rien fait. comme si j'étais ton jeu et que tu éternisais la partie. tu m'a fait mal et je te déteste. je ne suis plus à toi. je ne t'aime pas. tu es libre, et s'il te plaît, ne fait pas ce que tu m'as fait à quelqu'un d'autre.

je t'ai aimé.

maintenant je ne veux plus jamais que tu viennes foutre en l'air ma vie. laisse-moi guérir.

sois heureux comme tu as l'air de l'être en ce moment.

mïa xx

ps: cette fois, les becs ne sont pas pour toi.

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